samedi 3 novembre 2007

Le métronome de ma semaine

Je vous écris en ce vendredi soir en repensant à une autre semaine, à un autre cinq jours où une ligne du calendrier s'est écoulée, sans trop que je m'en rende compte. Les aiguilles de l'horloge, les dates dans le coin de la télé lors des nouvelles qui s'écoulent, novembre qui vient de s'installer, le mercure qui vient de passer sous la barre des dix degrés...Le temps file, vite, trop vite, et ce soir, j'ai décidé de lever le pied. Autant j'adore les jours où une activité n'attend pas l'autre, autant ce soir, j'avais besoin, peut-être un peu malgré moi, de ne voir personne, de n'organiser rien, de prendre le temps de justement faire une certaine mise au point. Je repense à cette semaine, et bon dieu, trop de moments forts se sont passés, encore une fois!

90 bpm

Tout d'abord, il y a eu lundi soir, au cours de danse africaine, où c'est toujours aussi intense et formateur. Le groupe de musiciens est vraiment soudé, et en sentant la sueur perler sur ma peau et les muscles de mon dos se délier au fur et à mesure des frappes sur le dundun, j'avais pleinement conscience qu'à force de pratique, tout était mieux, plus perceptible, plus vivant. Malgré les multiples petites blessures aux mains, je suis en train de vraiment progresser avec mon instrument, le dun et le djembé. Et que dire du cours avec Mélissa Lavergne, toujours aussi pétillante. Avec elle, pas de demi-mesure, on se donne à fond et c'est doublement plaisant que de pouvoir bénéficier de l'apprentissage d'une des percussionnistes les plus en vue au Québec.

110 bpm

Le mardi soir, une deuxième soirée en ligne bien remplie en musique avec le cours des Débutants 2. Super belle gang d'une quarantaine de personnes, et ce soir, nous avons eu droit à un grand moment musical où, dirigé par notre ami sénégalais Cheick Anta Faye, nous avons commencé à monter la pièce du spectacle de fin de session, basé sur le rythme Assiko. Les chants de notre ami africain se mêlaient aux tambours et aux yabaras. Transportés par la musique, sourire aux lèvres, je voguais vers le centre-ville pour retrouver, enfin, une amie qui m'avait tellement manquée, partie à la découverte du monde à travers l'Europe et l'Asie. Anika, à part son accent français international et ses cheveux, n'a pas changé d'une miette. Notre rencontre a mis un point final à cette soirée qui m'a offert un autre moment de bonheur.

140 bpm

Mercredi soir, c'est LA soirée de la semaine. Et ce soir, c'est d'autant plus vrai puisque c'est l'Halloween et que je suis aux premières loges pour animer la belle gang de 150 personnes qui viennent vivre des émotions fortes avec nous au tambour africain. Éric, déguisé en espèce de plombier techno venu tout droit d'un univers parallèle, et moi, déguisé en rasta avec mes longs cheveux en "dreads" crépus, faisont un réchauffement de l'enfer pour souligner l'occasion. Puis, Louis entre en scène et dès ce moment, l'énergie électrisante envahit la salle pour ne plus la quitter. Le cours passe encore une fois trop vite, et les sourires accrochés aux visages des élèves sont de grands cadeaux qui font tellement plaisir de recevoir.

Mais, on ne peut passer une soirée d'Halloween sans ne rien faire, et quoi de mieux que d'aller encourager Isabelle, alias IzzyD, au bistro à Jojo, où elle joue avec un excellent band de Boston. Quelle fin de soirée intense, encore une fois! Du bon rock, du funk, du blues et beaucoup de bière...Je suis en plus en bonne compagnie, on est tous branché sur le 220, la soirée ne semble pas avoir de fin. Et pourtant, lorsque mon ami André vient me reconduire à ma porte, je sens la fatigue m'envahir d'un seul coup, et je m'écrase dans mon lit.

100 bpm

Jeudi matin, 8h30. Mon cadran sonne et c'est comme si je sortais des limbes où j'étais rendu loin, mais très loin. Ayayaye, j'ai encore le goût de malt dans la bouche, et je dois être à l'école dans un peu plus de trois heures, car je pars à Sainte-Julie pour un événement corporatif où il y aura 400 djembés! J'essaie de ne pas trop penser à ce que je ressens physiquement, et en prenant ma douche, je reprends peu à peu mes esprits. J'arrive à l'école comme si j'avais été téléporté là-bas tellement je n'ai eu aucunement conscience du voyage en métro, et nous partons une vingtaine de minutes plus tard pour Sainte-Julie.

Finalement, notre prestation m'a permis de passer outre mon état comateux en un rien de temps, tellement la gang d'employés mécaniciens était exceptionnelle. Lorsque 400 personnes font le même beat à l'unisson, ça procure toujours une sensation assez unique, très intense, d'autant plus lorsqu'on peut voir ça de la scène. La joie et le lâchez-prise sont encore une fois au rendez-vous, et nous revenons à Montréal le coeur léger. Complètement crevé, je vais rejoindre mes amis en soirée au Saint-Bock sur Saint-Denis pour écouter la partie de hockey, pensant plus à mon oreiller qu'à voir la rondelle sur la glace.

80 bpm

Et aujourd'hui, en ce vendredi, je prends congé du tambour. Mon rythme est moins effréné, je prends le temps de redescendre sur Terre après avoir atteint de nouveaux sommets. Et, juste à voir le calendrier des événements à venir, des sommets sur ma route, je peux en compter par dizaine! Faut bien garder le rythme!

Bon week-end à tous!

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