lundi 9 juillet 2007

Un week-end où la raison prend le bord


À peine revenu de Mont-Laurier, je suis encore sur la vague, que dis-je, le raz-de-marée d'émotion et d'adrénaline de l'atelier de percussions qui a eu lieu à l'école des arts de la municipalité. Deux jours et demi où on vit à 200% sur un rush de feeling, de plaisir, et où la raison prend le bord. Et encore une fois, je suis passé par toute la gamme d'émotions, du rire aux pleurs, de l'intériorisation complète au contact interpersonnel, où on se sent inclus dans une grande famille, où l'âge, la race et la provenance ne font aucune espèce d'importance.

À travers la musique, le tambour, les rythmes, j'ai pu l'an dernier découvrir le petit musicien qui sommeillait en moi et qui attendait d'émerger. Cette année, cette découverte de soi a été encore plus loin: j'ai pu vérifier que la passion du tambour qui m'habite émane et sait toucher et trouver une réponse chez l'autre. Et c'est ce que je suis venu chercher en ce week-end.

En étant un membre de l'équipe de production de l'atelier en tant que professeur avec Éric, j'ai pu enfin goûter au plaisir d'enseigner l'art du djembé à des gens qui ne demandaient qu'à prendre contact avec cet instrument. Et l'énergie incroyable qui se dégageait du groupe a été un catalyseur d'une puissance incroyable. La facilité et la vitesse avec laquelle on a pu montrer les rythmes de base du djembé me fascinent encore aujourd'hui. Et lorsque j'ai vu cette belle gang montrer un numéro concocté par eux seuls devant le public de la ville au parc central, j'ai senti un sentiment d'accomplissement et de fierté qui ne peut être décrit en mots.

Ah et la nuit blanche passée à la belle étoile! Une nuit que je n'oublierai jamais tant elle a été absolument transcendante. Sans qu'un seul mot ne soit prononcé, vingts individus, qui ne se connaissaient plus ou moins pour la plupart, sont entrés dans un état de communion avec le tambour. Vingt djembéistes qui ont joué toute la nuit au bord d'un lac avec les crapauds en guise de spectateur, jammant au milieu de nulle part, composant une symphonie à la vie, et où les couleurs et les cercles ont eu une présence indéniable. Une nuit où j'ai pu découvrir à quel point mon côté créatif s'est développé depuis deux ans maintenant.

Comme je l'ai dit devant le groupe lors de la fin de l'atelier, jamais je n'aurais cru possible qu'un simple morceau de bois sculpté dans un tronc, garni d'une peau de chèvre puisse changer à jamais le destin d'une personne, le mien. Je remercie la vie d'avoir mis cet instrument sur mon chemin. Hô!

 

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