vendredi 30 mars 2007

Le «soko» et le «compa» de M. Séguin

Mercredi soir, Michel Séguin Jr. présentait une parcelle de son monde de percussions et de rythmes dont lui seul connaît le secret aux étudiants débutants 2. J'ai hésité à y assister, mais je me suis dit que ça vaudrait sûrement la chandelle, puisque Michel est tellement un phénomène dans le monde de la percussion au Québec que je ne pouvais pas manquer une chance de suivre ses enseignements.

Je me pointe donc au local, où j'entends dès mon arrivée Michel chanter dans le micro des paroles de dialectes et de chansons africaines comme seul lui peut en savoir. Les élèves se pointent tranquillement, puis Michel dirige un réchaud sur le rabodae avec son cassé. Simple, mais toujours efficace. N'ayant pas eu le courage de transporter mon djembé, je me satisfais très bien avec celui que j'ai trouvé au fin fond des multiples djembés cordés le long du mur.

Michel se présente enfin au groupe, et il est en grande forme. Le premier rythme qu'il montre est le soko. Un rythme ternaire qui est magnifique et qui se décline en cinq parties différentes. Première partie avec les bras qui alternent dans les airs, deuxième avec un bras qui pointe vers la gauche, troisième où on doit faire une basse sur le tambour de notre voisin de gauche pour maximiser l'effet visuel, quatrième où on fait un espèce de roulement de basses bien senti en claquant des mains, puis finalement, un roulement de basses et de tons ouverts qui alternent dans une rythmique en 6/8. Étonnament, le groupe est archi à l'écoute, et ça ne prend vraiment pas beaucoup de temps avant d'avoir un rythme qui se tienne.

Après avoir roulé le soko pendant un petit bout de temps, Michel Séguin décide de nous transporter en Haïti, avec un autre rythme intitulé compa. Très différent du soko, le compa est beaucoup plus fluide je dirais, avec des paroles farfelues qui viennent s'ajouter à la mélodie. La particularité de ce rythme est l'utilisation d'une technique de frappe qu'on appelle le "flap", où il faut plier le pouce sous la paume de la main, un peu comme lorsqu'on forme le chiffre quatre avec la main. Cela permet d'obtenir un son entre la basse et le claqué.

Après une heure de pratique, nous étions tous réchauffé par la chaleur haïtienne, et le cours s'est encore une fois terminé trop vite.

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