mardi 7 novembre 2006

Week-end rythmique!

De retour sur mon blogue après un gros 3 jours de silence. Désolé pour le délais, mais j'ai eu une fin de semaine assez chargée et je n'avais pas la force ni l'envie de mettre ça en mots, j'aurais eu trop peur de toute façon que ça ne sorte tout croche. Donc voici mes dernières péripéties:

Samedi: Le Tempo Day!

Mais bref, j'ai eu un congé très rythmé. Samedi matin, je me lève à 10h pour inaugurer ce que j'ai baptisé le Tempo Day (pognez vous le jeux de mots, Tempo...rythmé...bon OK, je sais je vais aller la retravailler...)! Je n'avais pas un, mais deux abris Tempo à monter en fin de semaine. Donc on s'occupe de celui des parents en premier, à 3, on arrive à construire l'abri en moins de 2hres. Et l'après-midi, on va chez mon grand-père pour monter le sien, en modèle réduit. On sacre après les foutues montants qui, à force de contrer le gel et dégel, finissent par ne plus vouloir fitter avec le reste. On sacre encore plus après les foutus boulons à visser qui, à cause de nos doigts gelés, ne veulent pas rentrer dans leur écroux. On sacre encore plus intensément envers les cordes qui sont toujours trop longues, et qui, prises par un esprit maléfique, finissent toujours par s'emmêler autour de quelque chose...échelle, pieds, etc.

Dimanche: Deuxième Journée des Maîtres

Dimanche...il faut vraiment que l'excuse soit très importante pour que je me lève à 6h30 un dimanche. Et aujourd'hui curieusement j'étais assez motivé pour le faire. Et comment!!! C'était la deuxième Journée des Maîtres de Samajam, la plus grosse journée de percussions annuelle de l'école! Et que dire sinon que cette journée fut incroyable! J'arrive au local tout juste avant 9h, la majorité des gens étant déjà arrivés. Le temps de déposer le gâteau au zucchinis que j'ai amené en guise de contribution pour le lunch, j'enfile mon djembé et va finaliser l'échauffement matinal où 100 personnes pleines d'énergie sont prêtes à passer une journée formidable.

Premier avant-goût, Claudine Malard la prof de danse africaine, un petit bout de femme qui a plus d'énergie et de prestance que n'importe qui, offre un solide cours de danse africaine, ou je décide d'aller rejoindre les autres musiciens qui font le Yankadi et le Makuru. Ce qu'il fait chaud dans le local, la fichue ventilation ne marchant pas encore! Par la suite, Cheick Anta et Dominic prennent le relais pour nous réchauffer les doigts au tambour, en nous faisant faire un beat funk vraiment cool. Des phrasés des plus tordus à reproduire, ça nous faisait faire une belle gymnastique de l'esprit.

Un de mes moments préférés de la journée fut l'atelier de flamenco au cajon mené de main de maître par François Taillefer, mon prof de darbouka. Mais qu'est-ce que le cajon me direz-vous? C'est une caisse de bois vide dans laquelle est accolée des cordes de guitare. On frappe sur le côté fermé et le son est formé par la vibration de l'air des cordes qui vibrent sous la tension. François a accompagné une danseuse de flamenco au cajon et c'était de toute beauté. Je suis tombé amoureux de ce style de percussions, incroyablement sensuel et intense. C'est un des seuls rythmes qui est leadé par le danseur. C'est par ses pas qu'il va dicter le rythme et ainsi avertir le joueur de cajòn de modifier le rythme.

Suffit ensuite de traverser de salle et on se retrouve complètement dans un autre univers, sur le continent africain cette fois, avec Mélissa qui est de retour à Samajam et qui est diablement très en forme. Et quelle surprise de voir qu'un setup de doun-doun très imposant a été monté, en fait, tous les avancés de l'école ont droit à un doun, génial! Je m'installe au dununba, le plus gros des douns. Ouf, toute une gymnastique cérébrale que de jouer du doun, il faut jouer indépandemment des deux membres, pas évident. Un bras qui sonne la cloche, l'autre qui tape avec le maillet sur le tambour...On a vu le soko, un bon rythme en 6/8 où les douns sont vraiment super quand le dununba, le sanbang (moyen doun) et le kenkeny (petit doun) sont à l'oeuvre.

Après le dîner, on change encore complètement de style, cette fois-ci pour passer un après-midi plus latino. Luc Boivin a invité toute une super brochette de musiciens de Belle et Bum et on a droit en guise d'introduction à une salsa pas piqué des vers. Richard Gingras, prof de congas à Samajam, nous introduit ensuite aux congas, ces percussions en forme de tonneau, symbole de toute la musique afro-cubaine. Les musiciens invités nous font danser et bientôt le thermomètre du local grimpe de plusieurs degrés...

Après avoir eu chaud à jouer de la musique cubaine, l'atmosphère se transforme en pure magie lorsque Luc invite Paul Picard, grand percussioniste de Céline Dion à Las Vegas, à monter sur scène. Ils forment LA paire de percussionistes québécoise et canadienne, LA référence. Ils ont étudié ensemble le monde des percussions et ils ont choisis de transgresser les genres, repousser les limites du possible, mêler plein de style de percussions pour en recréer de nouveaux en les jumelant avec la pop. Ils nous font des démonstrations de leur immense talent. Luc demande à quelqu'un de lui donner une pulsation, il part un loop avec ses bandes préenregistrées et ça y est, lui et Paul partent dans un monde où des dizaines et des dizaines de percussions se rencontrent et fusionnent. J'étais estomaqué de voir à quel point ils savent faire sortir des sons qu'on oserait jamais pouvoir entendre. C'est d'une beauté et en même temps d'une simplicité...Clairement LE moment fort de la journée.

Après une heure qui en a paru 60 fois moins, place à la batucada brésilienne sous la direction de Pat Dugas et ses danseuses. Elles nous enseignent quelques mouvements de danse de samba et d'afochè puis ensuite j'enfile mon surdò pour entamer une samba endiablée! Puis, les musiciens de Belle et Bum reviennent, accompagné cette fois-ci de Paolo Ramos, grand chanteur brésilien Montréalais, qui vient nous parler de ses origines et de sa musique. On ne peut que tomber sous le charme de cette culture qui a clairement le rythme dans le sang. Luc nous montre ensuite comment il s'y prend avec l'artiste pour monter une pièce de A à Z et la produire live. On a donc conclu la journée avec 100 percussionistes jouant une salsa et une pièce d'afochè brésiliennes, 100 apprentis musiciens jouant sous la gouverne de Maestro Luc Boivin, accompagnant Paolo Ramos. On était prêt pour le contrat de disque, rien de moins ;-)
mot-clé: chronique

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